Présentation

La prison actuelle ne protège personne, elle n’empêche ni les viols, ni les meurtres, ni l’inceste… Elle est avant tout un outil de contrôle et de punition des pauvres, des non-blancs, des opposants politiques, des étrangers, des marginaux. Car plus que le délit ou le crime, ce qui garentit la place en prison c’est bien la place sur l’échelle sociale.

Contrairement à ce qu’elle prétend, la prison ne « prépare pas la réinsertion », au contraire même. Elle désautonomise les individus, les isole et rend leurs situations encore plus précaire : perte d’emplois, de logement, de liens sociaux. Et tout cela, elle le fait avec une très grande violence : tabassages voir meurtre de détenu.es par les matons, 23 heure sur 24 passée dans des cubes en béton, privations sensorielles, humiliations…

Ces problèmes ne sont pas des anomalies mais les conséquences attendues et désirées du système carcéral. C’est pour cela que notre objectif ne doit pas être une réforme qui rendrait la prison plus « vivable » mais son abolition.

L’abolition de la prison, ce n’est pas une simple suppression de la prison mais la destruction du monde qui en as besoin. Une position abolitionniste implique donc une transformation radicale de la société qui rend à la fois la prison obsolète et neutralise les groupes et individus qui profitent de l’enfermement d’autrui.

La lutte anti-carcérale est donc aussi une lutte anticapitaliste, antiraciste, antispéciste, anticoloniale, antipsychatrique, antipatriarcale, contre la domination adulte, antimilitariste… C’est le choix d’un angle spécifique pour aborder la critique de la société autoritaire dans son ensemble.

Afin de participer à cette tâche, le groupe anticarcéral de Limoges organise chaque mois un évènement, le plus souvent une présentation suivi d’une discussion sur un sujet spécifique autour des questions carcérales. Tout cela accompagné d’un infokiosque thématique.

Deux objectifs principaux sont poursuivis dans ces évènements :

  • Ne pas réduire la question carcérale à la question des conditions d’enfermement des prisonnier.eres mais au contraire porter le sujet sur le complexe justice-police-prison et sur le carcéralisme de manière plus large. Notamment parce que nous pensons que se concentrer sur la question des conditions d’incarcération conduit bien souvent à des perspectives réformistes, même lorsque l’on cherche à les éviter. C’est notamment pour cela que nous avons abordé le sujet de l’antispécisme, de la critique de la culture de la défonce ou encore de la répression des « mauvaises filles » dans les instituts du Bon Pasteur.
  • Faire des propositions qui vont dans le sens de l’abolition. En plus de critiquer le système actuel, il nous paraît important d’amener des réponses concrètes possibles aux problèmes que la prison prétend résoudre (vols, viols, traffic de drogues, meurtres, violences…). C’est pour cela que nous avons parlé de décriminalisation des drogues, d’auto-défense féministe, de processus de responsabilisation et de transformation…

Si ces idées vous parlent, si vous avez envie de vous impliquer vous pouvez nous contacter à :

limogesantik@riseup.net

Vous pouvez aussi retrouver plus d’informations sur notre blog :

limogesanticarcerale.noblogs.org